Jean-Louis Chautemps

Pour une courte biographie


Jean-Louis Chautemps est né le 6 août 1931 à Paris 14ème.


Il commence à jouer du saxophone en 1949 et débute professionnellement en juillet 1950. En 1951, il commence des études d’harmonie et d’écriture avec Olivier Gixo et fait partie de l’orchestre de Jef Gilson. En 1952, il rejoint l'orchestre de Claude Bolling et a l’occasion de jouer avec Sidney Bechet, Django Reinhardt, Zoot Sims, Lester Young, Bobby Jaspar, Albert Ayler, Roy Eldridge, Don Byas, Henri Renaud… En 1955, il est engagé par Chet Baker pour une tournée européenne de six mois. En 1957, il s'installe à Cologne pour trois ans, où il fait partie de l’orchestre de Kurt Edelhagen (West Deutsche Rundfunk), en tant que saxophoniste et arrangeur.

De retour à Paris, en 1960, il joue dans divers clubs de jazz (Club Saint-Germain, Tabou, Blue Note etc.) avec des musiciens comme Kenny Clarke, Martial Solal, Slide Hampton, Eddy Louiss, René Urtreger, Johnny Griffin, Dexter Gordon, Daniel Humair… En mai 1965, il participe à l'enregistrement d'un disque avec Nathan Davis (Kenny Clarke, Woody Shaw, René Urtreger, Jimmy Woode).

De 1961 à 1967, il étudie le saxophone classique avec Daniel Deffayet et compose des musiques de film (Les Cœurs verts  et l'Ombre de la pomme ). Il enseigne l'improvisation. Durant cette même période, il commence à jouer dans divers ensembles de musique contemporaine (Plan  de Vinko Globokar en 1966). Il suit un stage au G.R.M. (Pierre Schaeffer). En 1968, il joue la musique de scène de Les treize soleils de la rue Saint-Blaise  d’Armand Gatti. Au début des années 1970, il participe à des concerts avec l'Ensemble InterContemporain,  Musique Vivante   de Diégo Masson et l’Ensemble 2E2M  de Paul Méfano.
 
De 1968 à 1970, il entreprend des études de flûte avec Maxence Larrieu puis, plus tard (1970-1974), avec Robert Hériché, et participe à divers concerts et festivals. En 1973, il débute des études de musicologie à la Sorbonne (Paris IV), où il dirige, en 1975, un atelier de jazz et dans le même temps entreprend, également à la Sorbonne, des études de philosophie (1975-1977). En 1976, il crée Rhizome, un groupe de musique improvisée qui réunit des musiciens classiques et des musiciens de jazz.

En 1978, il participe en tant que musicien à plusieurs pièces de théâtre, tourne avec l'Ensemble InterContemporain et Musique Vivante. Il crée Périples  pour saxophone solo, composition de Paul Méfano dont il est le dédicataire. En 1979, il fonde avec François Jeanneau, Jacques Di Donato et Philippe Maté le Quatuor de Saxophones  dont le premier concert a lieu au Festival de Moers. Le groupe se produit ensuite en France et en Europe, enregistre Mad Sax II  qui obtient le Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros. En 1981, l'IRCAM lui propose d'organiser une soirée : le Quatuor de Saxophones  joue des œuvres de Globokar, Méfano et une pièce de Jean-Louis Chautemps : From a saxophonological point of view.  Deux années durant, il co-dirige avec Albert Mangelsdorff l'orchestre Franco-Allemand. Il fait partie du grand orchestre de Martial Solal avec lequel il se produit aussi en duo. Il interprète de la musique classique et contemporaine et commence à travailler l'informatique musicale (Apple et ensuite Macintosh).

Il compose de la musique pour le théâtre. Il reçoit le Grand Prix du Jazz décerné par la Sacem pour l'année 1985. En 1986, il compose Interface à facettes, pour orchestre d’harmonie (commande de l’État). Il est l'auteur avec Daniel Kientzy et Jean-Marie Londeix d'un livre sur le saxophone (Éditions Jean-Claude Lattès). En octobre 1987, avec le Quatuor de Saxophones, il donne un concert au Musée Guggenheim de New York. En 1988 sort son premier disque en tant que leader (Chautemps, Carlyne CD 14).

En 1989, il compose des musiques de scène pour Français, encore un effort... si vous voulez être républicains, texte de D.A.F. de Sade, pour Saint Elvis  de Serge Valletti, mise en scène de Charles Tordjman et pour Tonkin-Alger  d'Eugène Durif (1990). Il apparaît au palmarès du Syndicat de la Critique Dramatique et Musicale comme étant le meilleur compositeur de musique de scène. Il est directeur de la collection L'Art de l'improvisation aux Éditions Salabert. En 1991, il compose une musique de scène pour La Nuit des Rois  de Shakespeare et Zapporamatic  pour orchestre d’harmonie (commande de l’État). Il enregistre une version de Body and Soul  à la clarinette (pour une plaquette à tirage limité à 100 exemplaires, sur un texte de Francis Hofstein et des lithogravures de Jean Berthier).

En 1992, il continue à se produire en concert et écrit quelques articles pour Marsyas  (revue de pédagogie musicale). Participe au colloque de la Fondation des Treilles à Tourtour sur Complexités et temporalités en musique et en physique  (rencontres entre physiciens et musiciens) et donne une série de trois concerts sous le signe de la percolation  à l’Opéra-Bastille. En 1994 il joue Hot  de Franco Donatoni avec l’Ensemble Contrechamps à l’Opéra-Bastille et compose Divionensis  pour la ville de Dijon et Sepaarfassa,  pièce pour ensemble de saxophones à géométrie variable. En 1995, il est directeur musical pour l’Opéra de Quat’sous  de Brecht-Weill monté par Charles Tordjman. et compose une musique de scène pour La Perruque du Vieux Lénine, tragi-comédie de Jean Ristat, mise en scène de Viviane Théophilidès.

Il écrit quelques articles pour Les Cahiers du Jazz  (PUF) et, en 1997, un livre sur Charlie Parker, en collaboration avec Christian Gauffre (Éditions Vade Retro). Il donne à entendre en concert à Radio France (24 avril 1997) plusieurs musiques de Nietzsche. Il est le collaborateur régulier de l’émission Black and Blue d’Alain Gerber (France Culture). Il compose Caracolissimo por Golusara, pour quatuor de guitares (création le 18 novembre 1997). En 1998, une émission Opus lui est consacrée sur France Culture. En 1999, il anime des stages pédagogiques à Salon-de-Provence (IMFP) et à Rennes (ECM). Il continue à écrire des articles pour les Cahiers du jazz dont il devient le rédacteur en chef. En 2002, il enregistre  Out of the Cool  pour le CD d’Alain Gerber Le Jazz est un roman, OWL Records. Il enregistre plusieurs cartes blanches pour France Culture : La Déchirure du temps et le kairos (2005), Le Coup de Dé de la dérive (2006). À partir de 2006 il joue avec le CLEAR STREAM TRIO  (Simon Goubert à la batterie et Michel Zénino à la contrebasse.

Jlchautemps@free.fr


 
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